Chère Amérique du sud, cher Équateur
Nous terminons le voyage en splendeur
Pour cette dernière représentation,
Sans pouvoir offrir des alexandrins
Nous rimerons cependant avec entrain
Et vous raconterons nos pérégrinations
Au milieu du monde, nous faisons nos premiers pas
Dans cette ville qu’on appelle Cuenca.
La frontière passée à 3h du matin,
Nous subissons ce trajet fatigant
Mais sommes recueillis dans un hôtel plaisant
Où cette confortable couette ressemble à mon ninnin
Nous partons à la conquête de la cité
Ses musées, son mirador et sa belle université
Les ruines de Pumapongo : célèbres ruines incas
Position défensive face aux attaques ennemies
Ce joli parc peuplé de multicolores cuicuis
Et ces ruines canari dont nous ne faisons pas grand cas.
Nous achetons de typiques sombreros
Mangeons une immense pizza et trouvons une cantine bien à propos.
Mais de Cuenca, nous retiendrons ses boulangeries,
Nombreuses, et remplies de chaudes viennoiseries,
Qui réjouissent nos pauses goûters
Et de fait, arrondissent nos bas-côtés
En bus à minuit nous partons,
À Guayaquil…de nuit, de longues heures nous attendons
Et arrivons dans la matinée,enfin, à destination.
À Perto Lopez, village de pêcheurs
Nous vivons une petite frayeur.
Le bateau sur l’ile nous emmenant,
Fend les flots si rapidement, imprudemment,
Vers cette terre aux reflets d’argent
Portant son nom bien sciemment
Isla de la Plata, nature préservée
Couverte de guano comme tu l’es
Quand la lune, la nuit, t’illumine
La merde d’oiseau te donne ces nuances cristallines
Galápagos des pauvres dans cet océan
Des milliers d’oiseaux peuplent tes flancs.
Nasca, surprenants fous aux pattes bleues,
Ou frégates développant leurs gorges rouge flamboyant
Tu nous offres, chemin faisant
Faune, flore et paysages majestueux.
Ici, nous dansons avec poissons et tortues
De nos masques et tubas revêtus
Pique-nique de fruits frais et gâteau maison,
Nous scrutons avidement l’horizon
À la rencontre des immenses baleines
Nous évitons finalement le Vogalène
Quand, dans un retour en mer agitée
Nous gagnons une douche gratuite (salée), et un grand vent de liberté!
Chez Dannita, dans notre petite auberge cosy
L’apéro en terrasse nous ravit…
Nous voilà en route pour Canoa
A nous le farniente et la playa!
Ici, l’océan offre vagues et chaleur
Qui font le bonheur des surfeurs.
Petit village hors saison touristique
Agréable, mais présentant tout de même une augmentation des prix drastique.
Nous logeons dans un tout petit bungalow
Il nous faut 2 minutes pour rejoindre la plage
Nous sautons donc quotidiennement à l’eau
Et grillons au soleil: trop, ce qui ne fût pas sage…
En soirée nous émettons des pronostics footballistiques
Et débattons avec nos amis équatoriens
Dans la jolie petite paillote du coin
Nous partageons des moments fort sympathiques
Avec Fidel, nous refaisons le monde, en espagnol!
Et enfin, rentrons, ne tenant plus bien sur nos guiboles
Nous terminons cette pause estivale
Tous deux, amoureux, admirant les couleurs vespérales
A Banos nous trouvons un petit hôtel
Bonne ambiance et feu de cheminée nickel
Nous partageons nos empanadas,
Quelques bières et tout bien se passe
A vélo nous parcourons la verte et humide campagne
60 km, qui a dit que ce ne serait pas le bagne?
La cascade d’El paillon, les tyroliennes et les papillons
Les hautes montagnes, les rivieres boueuses et les moucherons
Nous debattons politique et éducation à Otavalo
Avec Raoul, cet avocat-journaliste émérite et rigolo
Qui me propose ici facilement une vie de princesse
L’Equateur en effet, recrute abondamment les titulaires de DESS
Nous nous perdons dans l’immense marché
Où tissages, perles et tableaux côtoient poules, porcs, cochons d’Inde et lamas
Il fut difficile de ne pas craquer
Et nous revenons ainsi les bras chargés de cabas
Sur la route pour rejoindre la petite ville de Mindo
Nous sommes délesté de 85 dollars, soit une soixantaine d’euros
Le (ou les) salopard, peu subtil, profite du collé-serré du métro
Et se faufile. Nous restons un peu penauds
Ici, l’affaire semble banale
Et le vol, un sport national
Bon. Bande de cons.
Alors, nous partons rencontrer les colibris en plein vol stationnaire
Ils sont rapides les petits, difficile de les photographier en l’air
Ils captent délicatement le nectar des fleurs tropicales
Si colorées, si exubérantes, si originales, si …locales!
Nous terminons notre voyage à la capitale
Où Tatiana et Roger nous accueillent de façon idéale
Une chambre d’ami, de l’espace, un jardin
Et de la compagnie: 3 chats et 2 chiens!
À Quito, nous testons le teleferiQo,
Nous voilà dans les hauteurs illico
À 4500m la vue vaut le coup d’œil
Nous marchons quelques heures sans écueil
Le vieux centre ville est charmant
Nous l’arpentons, jusqu’au palais du président
Un professionnel éternise ce moment
Nous repartons avec notre cliché amusant
Un petit saut au milieu du monde
Cet endroit précis calculé par Condamine
Prouvant ainsi que la terre n’est pas si ronde
Et permettant une cartographie moins has been
La coiffeuse tente des expériences sur mes cheveux
Tandis que Tom Cruise vit, survit, meurt et revit tant qu’il le veut
Les matchs de foot se parent de mousse au chocolat
Nous rêvons d’une finale avec vous qui êtes la-bas… 
Ainsi se termine notre voyage en Équateur
Définitivement un pays fort prometteur!
Nous partons le cœur léger
Vers le nord, New York et ses burgers
(Si, si! La dernière rime pourrait bien fonctionner ! )
Quels poètes vous êtes…