Pendant que l’hiver vous englobe de son manteau blanc, que les températures chutent dans les abimes, que vous êtes pelotonnés dans vos doudounes, et que le père noël prépare son entrée… et, si la maladie vous guette, prenez un bon bol de soleil Khmer avec cet article !
Une nouvelle terre d’accueil pour nous, le Cambodge, ou nous séjournerons durant 2 semaines seulement : suffisamment pour visiter la capitale, qui nous instruit notamment sur les atrocités commises par les Khmer Rouges, les plages de sable blanc, le lac Tonlé Sap et ses villages flottants… pour une éclatante conclusion dans l’immanquable cité d’Angkor !
Voici nos petits conseils et remèdes pour affronter l’hiver… 
Le passage de frontière entre le Vietnam et le Cambodge se fait simplement bien qu’un peu long, puisqu’encombré de russes et de tchèques. La technique slave, pour tromper l’ennui, consiste à ingurgiter des shots de vodka dès 7h du matin (traitement radical, faisant passer les minutes beaucoup plus vite, et peu couteux : environ 2 dollars la bouteille ! Attention aux effets secondaires…)
Phnom Penh est une ville spécifiquement recommandée pour les troubles de la mémoire. Armez-vous de courage pour pénétrer dans l’antre de S21 : ancienne école, fermée (l’éducation ne faisant pas partie du programme de Pol Pot !) puis remobilisée par les Khmer Rouges (de 1975 à 1979) pour en faire une prison et un centre de torture. Nous comptons environ 20 000 victimes à Tuol Sleng, dont les regards, face à leur bourreau, sont tantôt apeurés, effrontés ou vides.
Les victimes (dont 2 étaient présentes sur le site à notre passage) rendent des témoignages poignants de cette époque ou les extrémistes communistes avaient pris le pouvoir de la ville fantôme (exode force des populations dans les campagnes) ou la fuite vers la Thaïlande était leur seul espoir…
A l’image des camps de concentration nazis, le killing field de Choeung Ek, à quelques km de là, nous rappelle à nouveau les horreurs commises. Le site est aujourd’hui un lieu de recueillement avec son immense stupa hantée de cranes.
Dans sa sérénité retrouvée aujourd’hui, la capitale semble être l’endroit idéal pour diagnostiquer (maladie clarté lumineuse) : le palais royal offre (comme son homologue thaïlandais) des temples dorés, somptueusement décorés, une pagode dont le sol est fait d’argent, des bouddhas, d’émeraude ou parés de milles diamants, etc. Dans une lumière étincelante, sous un soleil quasi agressif, n’hésitez pas à adopter la méthode asiatique consistant à se protéger d’une insolation avec son parapluie !
Les premiers symptômes d’une certaine nostalgie vous accapareront peut être, quand, non loin de l’institut français (qui ne propose pas grand-chose d’intéressant cette-fois-ci) vous vous retrouverez à déambuler dans une galerie d’art dont l’expo-photo est sur Chalon-sur-Saône !
Dans ces conditions, réagissez rapidement, et allez gouter à l’ambiance festive du stade olympique, ou bien allez vous perdre dans le marché central et vous accorder quelques extra shopping !
Une mauvaise bronchite vous guette ? Quelques jours à Sihanoukville sauront vous apporter un air d’été, tout léger, tout léger, tout léger, comme une fleur en plein coeur de l’hiver…(Antoine)
Les palmiers, les transats, le sable fin, les eaux chaudes du golfe de Thaïlande (hélas, avec ses méduses!), les terrasses de cafés : vous voilà transportés en vacances ! Vous pouvez lézarder tout l’après-midi (en pensant bien à vous hydrater, avec par exemple des bières à 0,50 dollar) et, en fin de journée, le coucher de soleil sur l’océan vous fera oublier tous vos maux !
Vous vous sentirez bien plus léger avec une coupe maison…même si c’est un peu le carnage dans toute la chambre !
La monochromie culinaire pourra être rompue, enfin, par un sublime barbecue de seafood, frais, copieux, les pieds dans le sable, dans une ambiance romantique…
Si l’air marin rouille vos articulations, songez à migrer en bord de rivière, dans la petite ville de Kampot, ou le vent puissant, sur la rive de votre charmante guesthouse, saura concurrencer les sempiternels ventilateurs asiatiques, pour vous apporter un souffle chaud et continu… (C’est assez fatiguant finalement qu’on vous souffle sans cesse dessus…si, si).
Un petit tour dans la ville épicée (spécialité de poivre et de sel), à bicyclette, vous permettra de découvrir quelques bâtiments remarquables, de jolis ponts anciens et de remplir votre panier de courses, entre le marché et la superette, comme les locaux. Vous vous sentez comme installés ici !
Dans votre petit bungalow, retrouvez votre énergie en dégustant une salade de crudités maison, une baguette et un bon pâté Henaff !
Vous êtes en perte de vitesse : une longue journée de bus vous emmène à Pursat, qui présente peu d’intérêt, hormis son étrange ile-bateau et ses quelques maisons architecturalement louables…
Heureusement, contre l’hypoglycémie, et en remplacement des Bredele, vous dénichez de temps en temps, une petite gaufre !
Vous retournez (exceptionnellement ! Ordre du médecin : toujours aller de l’avant !) sur vos pas, pour rejoindre Kompong Luong. Vivement conseillé pour palier au stress professionnel qui vous assaille en ce mois de décembre, accordez-vous une journée dans cet autre monde, sur le lac Tonlé Sap. Dans le calme et la sérénité (si on fait abstraction des quelques bateaux tunés qui passent à pleine vitesse !), vous découvrirez que toutes les infrastructures sont flottantes : les habitations évidemment, mais aussi l’église comme le temple, l’école, le supermarché, la station essence et le garage, etc !
Le lac est au cœur du système : il nourrit par la pêche, il nettoie (les corps et les matériels), il refroidit les générateurs, mais : il reçoit aussi tous les déchets : tous, hélas.
Besoin de changement ? Indécision entre campagne et civilisation ? Battambang vous offre ces deux possibilités : la ville, dont les rives de la Sangke sont occupées par des petits restaurants locaux le soir, avec ses bâtiments à tendance française, sa vénérée statue de Ta Dambang Kranhoung, son bamboo train, sa charmante gare aujourd’hui désaffectée.
La campagne dans les alentours de Battambang vous apporte la tradition avec ses petits villages culturels (ou une petite mamie parlant français vous fait visiter sa maison de bois traditionnelle) et la verdure.
Vos découvertes se faisant à scooter, un coup de mou peut survenir…vous vous sentez crevé. Il vous suffit alors de marcher un peu et de trouver un gentil réparateur, qui, à votre agréable surprise, vous charge de seulement 4 dollars pour une nouvelle chambre à air. Vous reprenez la route pour visiter le temple de Banan, de Phnom Sampov, le lac-réservoir de Kamping Poy.
La petite pause viticole (dans la seule et unique exploitation du Cambodge !) et la dégustation afférente, ne sont, finalement, pas si familières : le vin rouge se rapproche plus d’une bonne bouteille d’Amora, que d’un Bienvenu Batard Montrachet. Face à cette déroutante expérience, sachez que les cambodgiens, eux, apprécient fortement le breuvage : l’exploitant a vendu tout son stock (on est dégouté/sauvé !?)
Vous achèverez votre cure cambodgienne en dérouillant vos articulations par 3 jours de vélo, dans la jungle d’Angkor.
Tel un Indiana Jones, perdez-vous dans les couloirs sombres de Bayon, si beau à la lumière descendante, parcourez la terrasse des éléphants, décryptez les complexes bas-reliefs de l’illustre Angkor Wat, gravissez les immenses escaliers de Phnom Bakheng pour découvrir les panoramas de la royale cite Khmer. Et, telle une Lara Croft, sautez de branche en branche dans les figuiers-ruine de Ta Prohm, qui envahissent la pierre (autant que les touristes envahissent les lieux, et c’est peu dire !).
En espérant que tous ces petits conseils vous permettront d’affronter votre hiver, ou bien, si les symptômes persistent, en espérant que cet article vous ait un peu réchauffé le cœur.
Noël est ici aussi pour nous, les pères-noël, les guirlandes et les sapins (en plastique !) sont de sortie. Nous préparons la venue du petit Jésus en slip de bain !
Merci pour les remèdes, je vous dirai demain si ça a fait de l’effet à distance 😉
Je suis sceptique…
Haaaa le Cambodge, nostalgie nostalgie…
Chapeau pour la visite d’Angkor Wat à vélo!
Je suivrai bien votre cure un de ces hivers