L’aventure du Transsibérien

Départ de Moscou le 10/07, 13h05

Nous embarquons à bord du transsibérien avec Caroline pour 4 jours. 4 jours en lieu clos, nous avons prévu une cabine de 2^nd classe, c’est-à-dire 4 couchettes. Nous avons donc à priori un invité ( !). Il existe des wagons 1^er classe (cabine 2 couchettes) et des 3ème classe, wagon à 54 couchettes.

L’hôtesse vérifie nos billets et nous prenons possession de la petite cabine en début d’après-midi. Le 4ème compère s’appelle Vlad, c’est un militaire russe. Il nous apprend (à nous les filles) à faire les lits. (ça commence bien !). Il parle très peu anglais, nous ne parlons pas russe : les conversations sont interminables pour se faire comprendre, mais il est très engageant et communique beaucoup (trop !). Mais bon, ce n’est pas comme si on n’avait pas le temps !

Il fait très chaud, tout le monde s’habille donc d’une tenue “relax”. Nous disposons de deux toilettes par wagon (fermées régulièrement lors des arrêts en ville, et avec vidange directe sur la voie) et d’un sacro-saint samovar. Pas de douche. Les fenêtres sont constamment ouvertes. Le paysage défile…

Le train avance à une moyenne de 61km/h. Il peut aller très lentement, s’arrêter en pleine nature pour prendre quelques personnes au passage, comme aller assez vite pour récupérer son retard. Il fait de nombreux arrêts plutôt rapides, parfois dans de grandes villes comme Omsk, Iekaterinbourg, que nous n’avons pas le temps de visiter. En revanche, nous pouvons faire quelques courses sur les quais, afin d’égayer nos repas à base de nouilles chinoises.

Le paysage me surprend. De la forêt à perte de vue. Pas de relief. Quelques datchas (petites maisons secondaires de bois ou les familles russes se retrouvent pour passer du temps ensemble et faire le potager), quelques scieries…

Nous commençons à bien faire connaissance avec Vlad qui nous dit sans cesse « me = security », il se fait une priorité de nous protéger face aux russes, qu’il considère comme des charlatans profitant de notre position de « touristes non sachants ». Pourtant, nous, on ne se sent pas en insécurité ! Vlad a décidé de nous gérer : de nous nourrir (il nous invite au restaurant du train, le restaurant wagon/bar est d’ailleurs plutôt cher), de nous sortir (il faut marcher), de nous dire comment nous laver !!! Pfiou ! Épuisant la vie russe, même oppressant ?!

Bien qu’un peu « trop », il est très gentil, et nous décrit sa vie, ses années passées à combattre (les larmes aux yeux), sa famille, la vie en Russie etc… Très belle rencontre. Romain vous racontera certainement ce joli moment ou Vlad lui a offert son icône de la vierge et l’enfant afin de nous apporter la protection nécessaire à notre voyage d’un an.

Nos journées sont occupées à la tenue de nos mémoires, avec nos lectures, en jouant au tarot, en prenant l’apéro… Romain a ramené une bouteille de whisky qu’il partage avec Vlad, et notre ami complète tout cela avec du Martini et de la Vodka, de façon démesurée (et au goulot svp !)

Les kms sont engloutis durant de longues journées et de longues nuits agitées ou des russes viennent discuter dans notre cabine jusqu’à des heures insolites…

Le paysage change un peu… du relief, moins de forêts, des paysages plus dégagés, des écosystèmes plus développés… à nous Irkoutsk !!!

Nous avons hâte d’arriver quand même !

Arrivée Irkoutsk, 14/07, 9h35 (heure locale)
Décalage horaire : +5h depuis Moscou / +7h depuis la France
Kms parcourus entre Moscou et Irkoutsk : 5193 kms