Samba brasileiro !

Après un interminable voyage en avion, et avec les doigts de pied comme des grosses saucisses, nous arrivons à Sao Paulo ! Nous retrouvons le soleil et un bon 35 degrés !

Le temps pour nous de récupérer nos bagages et de tester les transports en commun, nous voilà chez Maic et Malu (où Michelle – la maman- nous attend) qui nous accueilleront quelques temps dans leur petit mais charmant duplex du quartier de Vila Madalena! 
Au Brésil, on vit sous haute surveillance (et sécurité). Pour entrer dans la résidence, on passe 2 portails : comme dans les banques, le gardien ouvre la seconde porte si et seulement si j’ai fermé la première ! Avec 2 mots de portugais et quelques signes, nous arrivons à pénétrer dans le repaire : salle de gym, piscine, barbecue à dispo : plutôt sympa la résidence ! 

Le soir même, nous rencontrons nos hôtes et passons une excellente soirée dans le quartier, en dégustant une picanha, quelques caipirinha et quelques bières (tout de même)… C’est un réveil difficile qui nous attend…

Nous partons à la découverte de cette immense ville, à l’échelle du pays ! Sao Paulo, c’est 2000 km2 d’urbanisation, près de 20 millions de Paulistanos, 450 ans d’histoire : des jésuites à la fondation d’une République, en passant par les colonisateurs portugais et l’indépendance de 1823.
Nous entrons dans une aire urbaine et cosmopolite qui nous charme, un Sao Paulo qui, à l’ombre de Rio De Janeiro, vaut le détour !

 
 
  
 
  
 
 
  
 
  
 
 

Nous commençons par la vieille ville, le quartier de Se : le Patio do Colegio (fondation de la ville vers 1550), la cathédrale, le monastère de Sao Bento et son exposition sur les crèches du monde, les nombreuses églises, le Martinelli building (qui malgré notre acharnement restera invisité…), le théâtre, le marché, les rues animées par les vendeurs etc.

  


  

Les jours suivants, nous nous promènerons dans Parque IIbirapuera (un immense parc dans la ville, où les sportifs côtoient les adeptes des musées modernes) et nous suivrons la visite guidée de la célèbre avenue Paulista : les quelques maisons de maitre restantes en imposent dans ce magnifique ensemble de verre : parfois, leur classement au patrimoine par le gouvernement, interdisant toutes transformations, a gelé les sites. Parfois, ces maisons ont été restituées et ont pu alors être rénovées correctement…

 
 
 
  

Au pied des immeubles, nous trouvons de nombreux centres culturels, gratuits (imposés à l’époque par une loi brésilienne pour permettre un accès à la culture dans cette avenue de plus en plus commerçante) que nous prenons plaisir à visiter. Et, quelques petits parcs, préservés. Le musée des arts moderne, la rue Augusta et ses bars. Le quartier de la Luz un peu plus au nord et sa jolie gare.

 
 

  
 
 
 
  
 
 

Dans les quartiers très urbains, la ville est traversée par d’immenses artères de circulation, souvent relookées par des graffeurs, des passerelles plus ou moins piétonnes. Le mois de janvier est apparemment un mois calme à Sao Paulo…qu’est-ce que ça doit être le reste de l’année ?

Les quartiers résidentiels sont composés de jolies maisons basses, elles aussi très sécurisées, et graffées, notamment dans notre quartier de Vila Madalena.

 
 

 

La vie de tous les jours s’organise bien ici : les caipirinha sont délicieuses. Elles se déclinent pour tous les goûts : au saké, à la fraise, à la framboise, mmmh ! C’est frais, c’est bon ! Les filles sont aux petits soins pour nous : plats maison brésiliens délicieux, pao de queijo (on pourrait dire que ce sont les gougères sud-américaines), bières partagées dans le quartier, etc. Nous profitons de ces pauses, où nous nous sentons un peu « comme à la maison »…

Puis vient l’heure d’aller découvrir un peu plus le Brésil ! Nous partons pour Parati, dans un bus ultra-confort (comme ils savent faire en Amérique du sud !).

Après avoir tourné et retourné dans la ville…ce qui nous permet de visiter ce bel endroit, de rues pavées, de petites boutiques et petits resto sympas, de vieilles maisons colorées, etc. Nous trouvons enfin notre repère pour la nuit !

Le lendemain, nous profitons encore de cette ambiance de village : la petite église, le port, le bord d’océan…

  

Nous partons déjà pour notre prochaine étape : Ihla Grande. Comme son nom l’indique, c’est une grande île ! Nous rejoignons Angra dos Reis en bus de ville, faisons quelques courses alimentaires avant de partir pour 1h de ferry, vers Abraâo, principale ville de l’île.

 

La destination est prisée par les vacanciers brésiliens de l’état de Rio De Janeiro, à la recherche de plages plus calmes. Pour autant, l’île ne nous apparait pas surchargée (si on oublie ce drôle de camping, où notre tente, bien que peu imposante, tient à peine dans le carré qui nous ait attribué !) et nous y passons un joli moment, loin de toute circulation (véhicules interdits). On prend l’apéro et on pique-nique au bord de l’océan…

 
 

Le calme est légèrement rompu à la nuit tombée, quand l’orage éclate ! Et quel orage !

Nous sommes sous la tente, dans l’impossibilité d’aérer à moins d’être inondé : il fait très chaud, si chaud que l’on condense…et qu’il nous pleut dessus ! Et le sol est un peu dur… bref ! Sacrée nuit ! 
Nous rencontrons Julia et Renan qui voyagent à vélo : notre portugais ne s’améliorant que très peu, nous conversons en anglais ! Et partons ensemble, à la découverte d’une des plus belles plages au monde : Lopes Mendes. C’est 3h de trek, entre plages désertes, sauvages et forêt, qui nous attendent pour rejoindre cette belle plage. Nous arrivons avant les touristes, vers 10h du matin là-bas, après avoir bien crapahuté ! Notre récompense est là : de beaux rouleaux, une eau fraîche comme il faut, et le sable, à perte de vue. Les maitres-nageurs sont présents, car les courants très dangereux : on assiste même à une intervention pour Julia, qui dérive dangereusement près des rochers : tout ça, pour se faire secourir… 

  
 

    
 
 

Il est déjà l’heure de s’en retourner pour nous, vers la civilisation : nous partons à Rio De Janeiro où Brisa et Thomas nous accueillent dans leur petit appartement de Copacabana!

Rio De Janeiro colle parfaitement à sa réputation! C’est une superbe ville, entre montagne, urbanisation et plages.

Ah…Rio. Rio, c’est le Cristo Redentor : cet immense Christ (38 m) qui veille sur la ville entière, juché sur le mont Corcovado (710 m). C’est après 2h d’effort très intense dans la forêt (entre les racines, avec des paliers de 50 cm à franchir à chaque pas, et même un petit mur) que nous parvenons au pied de celui-ci, pour s’acquitter de l’entrée, très chère. Et profiter ainsi d’un splendide panorama sur la ville.

 
  

 

 

Pauvre christ, qui, pendant l’orage, a perdu une partie de son pouce, le lendemain même de notre visite ! 

C’est aussi Le Pao de Açucar (400 m), qui s’atteint en deux étapes : une marche dans la forêt de 20 minutes et une vertigineuse paroi, à escalader avec du bon matériel (ou bien, pour plus de facilité, on peut aussi prendre le téléphérique… J  ). Pour nous, se sera seulement la première étape que nous franchirons à pied, et nous serons récompensé, à nouveau par une vue splendide, dans les couleurs du soir.

 
 
 

On comprend vite que Rio, c’est la nature à portée de main, ce sont ces montagnes de granite au cœur de la ville, ces parcs nationaux, qui s’offrent aux trekkeurs, en un court trajet avec les bus de ville. Et c’est ce « cristal brésilien », ce relief particulier, qui permet d’avoir de nombreux panoramas sur la ville et l’océan.

Ah… Rio. Rio c’est les plages de Copacabana, Ipanema…Nous ne lézardons pas, mais ne nous lassons pas de les longer…au coucher du soleil (celui-ci est applaudi tous les soirs, et oui !). De part et d’autre de ces plages, nous trouvons des anciens forts militaires, des belvédères permettant d’admirer mieux ces belles fesses brésiliennes, bien rebondies, et très certainement bien mises en valeur avec ces bikinis rikikis !

 
 
 
 
 
 
 
 

 

La plage, c’est l’occasion de déguster une eau de coco avec Brisa, d’admirer les incroyables sculptures de sables, d’écouter les chanteurs le soir, de faire le marché, etc.

Mais aussi de mater les cariocas (habitants de Rio), d’apprécier les sportifs en plein effort (les appareils de musculation sont fournis par la ville). C’est aussi l’occasion de prendre conscience de la bétonisation des plages, dans les années 30… avec ces immenses barres d’immeubles.

Rio, c’est la ville, la ville qui a tout à offrir !
Le vieux centre et la place Cinelandia notamment : le théâtre, la bibliothèque municipale, etc. Non loin de là, la cathédrale urbaine en impose. Les bâtiments de verre, le siège de Petronas. On en prend plein les yeux !
Le centre-ville, c’est aussi une multitude d’églises baroques : nous retiendrons celle du monastère de Sao Bento et ses compositions florales et foule d’angelots. Celle de Nostra Senhora da Gloria de Outeiro avec son petit funiculaire et tant d’autres !!

 


 
   
  

Le centre est agrémenté de parcs nombreux (Parque das Ruinas,  à noter particulièrement, magnifiquement rénové, avec son petit musée, et offrant une belle vue sur la ville), le jardin botanique et ses allées d’immenses palmiers où nous passons près de 2h, le lac Rodrigo De Freitas où il fait bon flâner, etc.

 
 

Rio, c’est aussi de nombreux centres culturels dans de somptueux bâtiments, aux expos gratuites. Ou les musées : anciens, modernes, souvent gratuits, connus, méconnus et au hasard de nos déambulations : musée de la république, musée naval, le monument national de la seconde guerre mondiale, son mausolée, son musée, etc.

   
   
 
  
 
 
 

Rio se compose de quartiers bien différents : le quartier du port, en pleine réfection. Le quartier de Lapa, où nous adorons nous balader à travers les arches de l’ancien aqueduc, les petites ruelles et ses nombreux bars. Nous suivons les traces du petit tram (le Bondinho, à l’arrêt depuis un grave accident survenu en 2011) et trouvons même son cimetière, dans le quartier de Santa Teresa, aux rues tortueuses. Non loin de là, l’incroyable escalier de Selaron.

  
 


 
 
 

  
 

On ne pourra visiter Rio, sans visiter les favelas, récemment pacifiées. C’est une superbe vue que nous offre le petit téléphérique ! Les habitations sont parfois très pauvres, et l’étendue des favelas est impressionnante ! C’est un autre Rio, néanmoins tout aussi coloré !

 

Coté ambiance, c’est caliente !
A la foire du centre Luiz Gonzaga, nous écoutons les groupes locaux, nous nous enivrons des odeurs de feijoada (plat national), flânons dans le folklore et les boutiques ! A Lapa, nous profitons des préparatifs du carnaval pour assister à des concerts de percussions : le foro où les cariocas dansent…Les soirées sont tantôt dans le petit appart (avec Thomas, Brisa et Caio) avec des caipi maison, des pastels à la française et des bonnes pâtes !
Tantôt en ville en prenant un apéro debout devant le débit de boisson, ou en dégustant une bière (self-service dans le frigo du fond) chez Bip-Bip en écoutant les groupes de musique locaux. Ou en se retrouvant, par hasard, à une soirée poésie (en portugais évidemment…) dans un endroit charmant 

 

Je vous passe le shopping et notre fièvre acheteuse d’Havaianas !  Je vous passe les longues heures passées dans les supermarchés où nous retrouvons plein de denrées oubliées en Asie!

Nous quittons Rio De Janeiro, charmés, et nous engageons pour un trajet de bus de 23h, pour Foz do Iguaçu ! Siège moelleux heureusement, en revanche, les brésiliens sont assez bruyants ! Lectures, pique-nique, dodo, petit-déjeuner avec quelques empanadas et hop ! Nous voilà arrivés !

Notre hôte vient nous chercher en gare : nous avons trouvé un hostel (ou plutôt une pension familiale) super sympa ; nous plantons la tente dans leur jardin. C’est mieux que le camping précédent ! 

 

Dans cette petite ville sans intérêt, nous nous promenons et nous nous perdons avec les bus de ville : ça nous semble incroyablement compliqué, ils ne passent jamais 2 fois au même endroit, le même numéro de bus peut faire deux boucles différentes…Bref, on bataille ! Car on ne parle toujours pas portugais !  On perd comme ça quelques heures, mais on peut dire qu’on aura fait le tour de la ville !

L’objectif principal ici est d’aller se ressourcer devant les chutes d’Iguaçu ! Nous commençons par le coté brésilien : impressionnant ! Sous un temps pluvieux et maussade.

 
 
 
  
  
       

Nous continuons par le coté Argentin : vraiment impressionnant ! Sous un soleil de plomb.

 

 
 
 

 
  
  

 
  
 
 

Sur ces photos, peut-on se rendre compte du débit de rio Iguaçu, affluent du rio Parana ? Peut-on se rendre compte de la puissance de Garganta del Diablo ?
C’est ici environ 275 cataratas, soit 3 km de cascades que nous admirons! On se promène sur les sentiers aménagés. On s’approche très près des cascades, au point d’être rincé !

Le site, classe patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984, vaut bien le détour et nos longues heures de bus ! 

Nous prenons aussi le temps de visiter le barrage d’Itaipu, le plus grand barrage du monde avant l’arrivée du chinois, les Trois Gorges ! Lui aussi est impressionnant : binacional, il fournit 20% de l’électricité brésilienne et 75 % de celle du Paraguay, 20 turbines, 14 000 MW installés. Des compensations gigantesques pour les 1500 km2 de forêt et terres agricoles inondées par la retenue, soit d’immenses réserves de biosphère notamment. La puissance du monde moderne. On approuve ou pas, mais l’édifice reste néanmoins époustouflant !

Nous en avons donc plein les yeux quand nous quittons cet impressionnant pays ! Impressionnant par sa taille, par sa nature généreuse et luxuriante, par ses villes incroyables, par son accueil chaleureux, par ses gorgeous brésiliennes souvent dénudées !

Un pays qui nécessiterait de prendre de longues vacances…pour mieux le découvrir sur les conseils de nos amis brésiliens…