A l’ombre des missions jésuites

Nous franchissons la frontière pour rejoindre Ciudad del Este, Paraguay, sans l’ombre d’une difficulté. Il suffit de bien conserver ce ticket magique, et le(s) bus de ville t emmène(nt) à bon port !

Un premier bus nous emmène à la frontière brésilienne : le temps pour nous de faire tamponner notre passeport. Le bus est parti.
Quelques minutes passent, puis un second bus nous emmène à la frontière paraguayenne : le temps pour nous de faire tamponner notre passeport. Le bus est parti.
Qu’à cela ne tienne, nous passons par le point information et attendons le bus suivant, qui, quelques minutes plus tard, nous emmène au terminal de Ciudad del Este, afin de trouver un bus pour Encarnacion. Facile et pas cher.

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Le voyage en bus jusqu’à Encarnacion me semble long…dans une chaleur écrasante…nous arrivons enfin, mais…

L’ombre de la mort plane sur ce parking de bus, quand notre chauffeur recule impunément sur nous et nos affaires ! Mon dieu, je crie, je tape sur le bus, il s arrête. Mais reprend quelques secondes plus tard à peine, sa course folle ! Je hurle, je tape sur le bus. Compte t’il définitivement nous écraser ?
On finit par s’en sortir, avec un pouce un peu tordu, un ongle méchamment cassé, et un cœur battant à mille à l’heure!

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Nous nous trouvons une chambre…d’une propreté discutable. Pourquoi par ailleurs s’obstiner à plier joliment cette serviette de toilette tachée et trouée ? Je n’ai pas l’ombre d’une explication…

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La ville d’Encarnacion se prépare pour les festivités du Carnaval. Quelques églises, la plaza principale, quelques boutiques, les rives de rio Parana, le coucher de soleil sur la plage (on ne croirait au bord de l’océan, les rouleaux en moins).

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Le lendemain, l’opération missions jésuites commence, avec une heure d’avance  puisque nous avons oublié de modifier l’heure sur notre réveil-téléphone ! Armés de 2-3 snacks, nous partons en bus à Trinidad – Santisima Trinidad del Parana.

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Le site est superbe. Les ruines ocres se détachent sur un ciel magnifiquement bleu et une pelouse magnifiquement verte. Nous courons d’ombre en ombre afin d’éviter les puissants rayons de ce soleil matinal !

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Après avoir fait le tour du village, nous nous postons sur le bord de la route pour attraper le bus pour Jésus, environ 11 km sont à parcourir. Il tarde. Nous partons à pied. Nous traversons les vertes campagnes. Le soleil est agressif. L’ombre inexistante.

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Après quelques km enfin, le bus nous prend au passage !

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Nous arrivons à Jésus – Jésus de Tavarangue vers midi. Nous déambulons dans les ruines de l’église plutôt bien conservée, nous longeons les murs, à la recherche de quelque fraicheur.
Nous déjeunons au seul bistrot du coin : manioc, pain, empanadas, glace chimique.

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A nouveau, nous nous postons sur le bord de la route. A nouveau, le bus tarde. A nouveau, nous marchons. Toujours sous ce soleil. Et pourtant, ces grosses gouttes de pluie qui annoncent l’orage : comment le soleil peut-il me bruler et la pluie me glacer en même temps ? …
Puis, nous sommes pris en stop et grimpons à l’arrière du pick-up ! Génial ! :)
Seule ombre au tableau : la perte de la protection imperméable de mon sac à dos, qui se laisse chatouiller par le vent dans ces derniers instants…quelle tristesse.

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Dans ce pays, on se poste souvent au bord de la route. Alors, là, au bord de la route VI, nous attendons le bus qui nous ramènera à Encarnacion.

En rentrant, la tempête fait rage. La pluie inonde les rues en 1 minute. Nous, nous passons au travers des gouttes et nous dirigeons déjà vers notre prochaine étape : la ville frontière de Posadas, Argentina afin d’y trouver notre bus pour Sante Fé.

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Le Paraguay était sur notre chemin. Voilà notre rencontre avec le peuple guarani déjà terminée. Nous traversons le pont de l’Amitié sans avoir pu découvrir la musique typique (polka, guarania), l’artisanat (cuir, corne, broderies de coton), les arts indigènes, les réserves naturelles…qui resteront pour un autre voyage, un jour peut être…

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