Mongolie

Arrivée à Oulan Bator et transfert à Harhorin

Pour rejoindre la capitale de la Mongolie depuis Irkoutsk, nous empruntons le transmongolien.
Départ : 21-07, 23h
Arrivée : 23-07, 6h
Soit 1121 km, 30 heures de trajet : beaucoup de sur place…

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Nous sommes dans un wagon à 4 avec Ana, une jeune portugaise qui parle couramment français et anglais. Elle travaille à Londres comme ingénieur en environnement, voyage seule et passe quelques jours à Oulan Bator.
Le reste du wagon est rempli de touristes comme nous, irlandais, canadiens, français…nous avons en quelques sorte été “classés” dans un unique wagon! Bien que nous soyons donc en bonne compagnie anglophone, le voyage nous semble long, très long, très très long…impression directement dépendante des arrêts interminables aux frontières.

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Les contrôles sont techniques (remise en place des wagons, réorganisation du train, etc) et administratifs : 1er contrôle russe des passeports, 2eme contrôle russe des passeports, 3eme contrôle des douanes russes. Après 5h d’attente dans une gare perdue au milieu de nulle part, nous repartons enfin. Puis contrôle mongol. Passeport, douane.
Caro est mise à contribution et doit vider son sac! Pas de chance… :)

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Bon, on survit, bien que les matelas soient durs et qu’on ne puisse jamais allé aux toilettes (trop d’arrêts).
Et, il faut préciser que nos hôtesses mongoles étaient fort sympathiques, nous avons même signé leur livre d’or!
Arrivés à Oulan Bator, nous sautons dans un taxi, direction la gare routière, afin de prendre le bus pour Harhorin, 320 km, départ 11h.
Un peu d’attente en gare, mais nous nous sentons bien accueillis, les gens autour de nous veulent à tout prix nous aider.

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Arrivés à destination (après 6h de bus, agrémenté de clip musicaux mongol-on n’en peut plus!) dans l’ancienne capitale mongole, nous retrouvons l’organisateur du trek à cheval, Xavier, qui nous briefe avant notre départ le lendemain.
Soirée sympathique ou nous rencontrons aussi Maxime, Nico et Romain revenant de leur trek.

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Le choc des cultures

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A cheval, nous allons à  la rencontre des familles nomades de la Mongolie, dans la région de Harhorin. Chaque famille possède, 1, 2 ou 3 yourtes qu’elles déplacent suivant leur nécessité : principalement l’eau et les verts pâturages pour les troupeaux. Couramment, elles possèdent des chevaux sauvages, des moutons, des chèvres, quelques yaks et quelques vaches.

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La famille mongole compte de nombreux enfants et il est parfois difficile de comprendre qui est qui, car plusieurs générations vivent sous le même toit, et l’hospitalité étant une de leur très belle qualité, il y a souvent des visiteurs quand nous arrivons sur un camp. En plus des troupeaux, chaque famille possède un 4X4 ou une moto,  un panneau solaire, 1 ou 2 chiens (souvent peu accueillants), une parabole.
A l’intérieur de la yourte, tout est simplifié au maximum, mais assez coquet. Je dirai qu’il y a deux éléments centraux que l’on retrouve partout : le feu et la commode dédiée à  leur religion, le boudhisme (quelques bougies fait maison, un moulin à  prière et un billet de 1000 tg). Autour du poêle sont disposés plusieurs lits, recouverts d’une toile cirée en journée, quelques tabourets et parfois une commode supplémentaire. Le lino est de rigueur sur le sol de la yourte (parfois, on a la chance d’avoir un tapis-nous dormons en général par terre).
Leurs productions à base de lait sont omniprésentes (en terme de place et en terme d’odeur!!!) et les casseroles, seaux, récipients très nombreux.

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Dès le levé du jour et jusqu’à la tombée de la nuit, toute la famille s’active: les très nombreuses traites, construction de yourte (on est bien tombé!), le bois (parfois même des arbres entiers dans la forêt), la couture, la préparation des vivres à base de lait pour l’hiver, la préparation de nos repas “continentaux” (!??!??), la corvée d’eau, le contrôle du déplacement des troupeaux, le bricolage, la lessive, l’accueil de tous les gens de passage et tout de même : la sieste!

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De temps en temps, les parents s’habillent pour rejoindre la ville la plus proche, soit pour quelques courses, soit pour la traditionnelle fête annuelle (Naadam, ayant lieu les 11 et 12 juillet à Oulan Bator et quelques jours plus tard dans les autres “villes” de Mongolie). Nous n’avons pas eu la chance d’y assister, mais elle consiste principalement en des démonstrations de chevaux (afin que quelques cavaliers reçoivent leurs médailles dûment méritées), du tir à l’arc, lutte etc…. Il faut les voir manier les chevaux, gérer les troupeaux égarés dans les hautes montagnes!

Dès le plus jeune âge, les garçons montent à cheval avec ou sans selle, et galopent, à fond! C’est impressionnant! Les hommes principalement portent tous les jours leur del, habit traditionnel, qui les protège de tout, qui fait aussi sac à dos, oreiller, couverture, mouchoir, et j’en passe :)

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Passée la première barrière de la timidité, au bout d’environ 30 minutes, les enfants viennent nous voir et nous entraînent dans leur jeux simples : moulin à vent, ballons de basket et de foot, bouteille de shampoing vide dans la rivière, etc). Ils prêtent aussi beaucoup la main à leurs parents.
Nous avons entrepris nous aussi quelques travaux, mais le coup de main n’était pas toujours là :)

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Règles de vie en yourte

– pour entrer dans une yourte, on enjambe le seuil (nuque du propriétaire) avec le pied droit
– on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre au sein de l’habitation. Donc, une fois entré on s’assied souvent sur le 1er lit de gauche ou sur un petit tabouret
– on ne passe pas à travers les deux poteaux centraux de la yourte qui représentent le couple de la maison
– on ne siffle et on ne souffle pas, mais on peut chanter!
– on donne et on reçoit de la main droite (la gauche servant à se torcher les fesses)
– quand on entre dans la yourte, le propriétaire ou un local propose un lait fermente : par respect il faut boire et rendre le bol à son expéditeur qui le re-remplit pour le passager suivant : soit 1 bol commun, un service en étoile. Le respect ultime est de tendre ce bol avec sa main droite, en soutenant son coude droit avec sa main gauche…(c’est clair?)

Les paysages de Mongolie

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Les paysages mongols sont à couper le souffle. Le pays est aussi grand que l’Europe occidentale mais ne compte que 2,8 millions d’habitants (dont 1,6 à Oulan Bator).
Le paysage est donc plutôt vierge, hormis quelques yourtes près des rivières. La région que nous avons visitée (Orkhon) est très vallonnée. Le soleil et les quelques nuages flirtent avec les sommets et portent, à chaque instant, de nouvelles couleurs sur la vallée, qui changent ainsi sans cesse de physionomie. Le pays est très vert de prairies, il y a très peu d’arbres, ce qui ne nous facilite pas la tache pour trouver le coin-pipi idéal. Chaque jour, nous découvrons l’immensité de ces plaines et parfois nous nous promenons en foret.
Le point faible reste la gestion des déchets, mais cet élément non négligeable n’entache finalement en rien la pureté, la sérénité que nous apporte la contemplation quotidienne des montagne. Hormis les odeurs d’animaux, et donc de bouses ;), le vent nous apporte les mêmes parfum que le sud de la France, peut être du thym sauvage?
Finalement, les photos vous parleront mieux…écoutez le silence et admirez l’immensité…

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Les rencontres

Chaque soir, nous étions chez une famille différente. Elles ont passé un accord avec l’organisation Horsetrail, mais ne savent pas quand nous arrivons et combien de nuits nous restons. Ce qui ne pose aucun problème, ils ont l’accueil facile! Nous avons donc rencontré de très belles personnes, de toutes générations, mais parlant très peu anglais. Les plus timides sont plein de sourires, les plus dégourdis nous tirent par la manche pour qu’on les aide .
Il en reste que ces éleveurs nomades nous auront vraiment touchés par leur gentillesse.

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La rencontre forte du trek est aussi Yema, notre guide. Il connaît la vallée comme sa poche et la partage avec nous: la faune, la flore, la localisation des yourtes, les traditions familiales, etc. Bien que ne parlant pas anglais, nous avons partagé de chouettes moments : soirée à jouer aux cartes (il sait jouer au tarot!?) en buvant des bières, ou même de la vodka mongole (beurk! à base de yaourt), chants mongols, et pas mal d’éclat de rire puisqu’on ne se comprenait quand même pas bien! :)

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Nous avons rencontré beaucoup de français (les touristes sont presque tous français à vrai dire) : un père et son fils, Lucie et Élodie, les copines suisses, etc.

Le cheval et nous

Nous sommes partis 9 jours…en trek…à cheval. Oui, à cheval. Chacun le sien, plus celui du guide, qui dirige aussi le cheval de bas, qui porte nos affaires.

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Chaque jour, nous parcourons 20 à 30 km, au pas, au trot, et parfois même au galop! Ce qui prend environ 5-6h, suivant la difficulté du chemin. Ça, c’est la base, la théorie.
N’étant pas adepte des animaux et ayant légèrement peur des chevaux, il m’a personnellement fallu un petit temps d’adaptation. Mais ici, les chevaux sont plutôt peureux, petits et râblés.
Nous avons par ailleurs des selles à l’occidentale (et non les selles en bois mongoles décorées de médailles en métal qui frottent sur l’intérieur des cuisses!) Ils sont donc plutôt confortables, heureusement!!
On apprend rapidement à anticiper leurs réactions et tout se passe plutôt bien. Ils sont copains comme cochons, inséparables, donc dès qu’un cheval part au trot, les autres font de même, ils n’en font quand même qu’à leur tête (Bon…je dois personnellement manquer de poigne, ce qui m’aura valu quelques frayeurs!!)

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Pour les faire avancer, ici, c’est “tchou”. Donc toute la journée, hormis le guide qui siffle et qui chante, on entend des “tchous” graves venant du fond de la gorge plus ou moins efficaces.
Au final, je pense que tout le monde s’attache aux chevaux, et que, même si nos genoux, notre dos et nos fesses auront été mis à rude épreuve, ce moyen de transport permet de se plonger dans l’univers de la Mongolie, de profiter de superbes paysages les cheveux dans le vent et de se sentir libre en fendant l’air, au galop.

Je noterai cependant:
– 1 journée sous la pluie, détrempé jusqu’aux os, pour visiter un sanctuaire bouddhiste dans les hauteurs, à 2400 m d’altitude, mais dans la brume !! Résultat: un bon rhume, épuisement total, rapatriement express à 20h en moto, car impossible de trouver la yourte d’accueil!! :)

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– 1 aller-retour aux sources chaudes, sans le cheval de bas, donc avec un guide, qui, tel un vrai cavalier, part au galop pendant plusieurs km! Sans se soucier de Marie et ses frayeurs à cheval…j’ai fini à pied…

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– 1 dernier jour de cheval pour rentrer à la ville, ou nous avons 40 km à parcourir. Il nous faut donc partir tôt le matin, pour arriver dans la journée…tôt, tout est relatif, on a attendu que la famille nous prépare un pique nique jusqu’à 9h, on s’est retrouvé une nouvelle fois sous une pluie battante, une pluie. Que dis-je : de la grêle. Et à un rythme effréné pour rattraper notre retard! Mes cuisses s’en souviennent encore…

Oulan-Bator

Nous n’avons passé qu’une seule journée complète à Oulan-Bator. Nous étions contents de retrouver un semblant de ville, mais il faut préciser que, pour une capitale, on se retrouve tout de même un peu hors du temps, très loin de nos grandes villes françaises!
Ici, tout est en construction dans le centre, pratiquement un bâtiment sur 2 se trouve cerné d’échafaudages. Souvent aussi, des immeubles ont commencés à être construits, mais le travail semble s’arrêter là…Faut dire, ils ne sont pas toujours très droits. Ils ne connaissent pas les niveaux?

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Reste que la place principale est impressionnante. Le parlement mongole aussi! Le site le plus touristique est Gandam Monastery au centre ville, ou quelques centaines de moines prient encore quotidiennement. Nous avons assisté partiellement à une cérémonie boudhiste. Nous avons aussi vu notre premier boudha, de 26,8 m de haut! et fait tourner quelques moulins à prières.

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Comme à notre habitude, nous avons parcouru un marché alimentaire, tout en recherchant une delle pour Romain. Nous avons finalement trouvé ces vêtements traditionnels au black market mais Romain n’ayant pas eu de coup de cœur…il nous faudra trouver un patron et une bonne couturière… (Adeline?), si vraiment le besoin de delle-fourre-tout de Romain ne passe pas! :)

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Détails non négligeables : nous avons trouvé nos cartes postales au Department Store (unique ou presque grand magasin à UB) et dégusté une pizza qui nous aura fait un bien fou après 10 jours de mouton!

Le soir même,  nous avons assisté à un spectacle de chants et danses traditionnels mongols, assez sympa, avec nos 2 amies suisses, rencontrées à Kharorin. Pour terminer la soirée, elles ont souhaité partager un restau: le bistrot français! C’était sympa de déguster un steak avec gratin dauphinois!

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About Marie Dallery