Retour à l´école en capitales boliviennes

Cuando viajamos mucho necesitamos a veces un descanso. La cloche bolivienne a sonné: nous prenons donc le temps de nous poser, nous reposer et d´étudier à Sucre. Puis nous changeons de capitale, où un stand-by administratif s´impose à nous…c´est ainsi que le mois bolivien de voyage que nous allons vous conter ne ressemble à aucun autre ! :)

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Arrivés à Sucre, pour notre première nuit, nous découvrons une belle auberge de jeunesse au régime allemand, le KulturBerlin : ancienne maison coloniale dont la cour intérieure se transforme en discothèque le weekend. Certes sympathique, avec un petit déjeuner plus que fruité (!), mais les décibels produits en masse nous rappellent notre proche trentaine…En fait, l’internat n’est pas adapté.
Nous changeons d’institution pour un hôtel familial : bien placé, nous profitons d´un petit appartement, de notre propre salle de bain (ce qui peut sembler banal, mais qui est finalement très agréable !), d´une cuisine et d´un salon TV partagés avec une autre chambre. En prime, la terrasse offre une vue imprenable sur les toits de la ville !

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Aquí encontramos un nuevo diario: cada día asistimos a las clases de español durante 4 a 6 horas. Nous choisissons une ville de Bolivie, car, ici, l´espagnol est clair. Les accents sont peu prononcés. Bientôt, la nécessité/et l´obligation n´ont plus de secrets pour nous après notre première leçon : pour atteindre notre école, nous nous devons (debemos) de traverser sur les paso de cebra : bien accompagnés ! La première semaine, nous ne sommes pas dans la même classe. Pff. Les profs ont sûrement pensé que Romain me dissiperait… :)

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Le midi, c´est à la pensión que nous déjeunons : una sopa, un segundo (viande, riz, pomme de terre et quelques petits légumes), un jugo et parfois, les jours de fête, un postre (si on peut appeler ça un dessert, il s´agit, quand nous sommes chanceux d´un petit flan ou d´un yaourt liquide, mais bien souvent d´une gélatine chimiquement colorée).

Nos après midi sont consacrés à la découverte de cette ville coloniale, à taille humaine : nous foulons les rues pavées jusqu´au mirador de la Recoleta, nous arpentons le marché central et rencontrons notre légumière, désormais attitrée (qui m´appelle mamita) : nous goûtons les spécialités boliviennes et cuisinons des guacamoles à en devenir vert ! Nos premiers fast-foods de poulet frit (accompagné de riz+frites+pates) ne pourront détrôner la découverte de papas rellenas (beignets de purée de pomme de terre, frit (aussi !), avec un cœur épicé de légumes : un délice !) – rendez-vous dans notre rubrique food and drinks pour plus de détails !

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Suelo, sueles, suele, solemos, soleis, suelen. Une vie normale, un rythme plus lent. Nous achetons quelques souvenirs, nous postons des colis, nous jouons au volley en salle avec nos nouveaux copains. Nous attrapons aux coins de rues les bus locaux pour faire le tour de la ville. Nous arpentons les parcs. Nous assistons à des projections de films dans les cafés à touristes. Ou bien, nous nous posons dans notre canapé devant notre grand écran, pour découvrir les dernières nouveautés !
Oui, l´industrie bolivienne du film pourrait être un bon sujet de dissertation…

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Podemos comprar une película para 0.50 euros en la calle: Christine Albanel n´en dormirait plus la nuit à la vue des stands innombrables de films piratés bon marché!

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Nos cours d´espagnol nous permettent d´échanger avec nos professeurs sur l´histoire du pays, la situation économique actuelle, politique, mais aussi culturelle. Dans ce même cadre, nos cours se prolongent dans les musées : le MUSEF et son exposition de masques de fêtes. Le musée du sombrero : l´usine nous ouvre ses portes pour quelques Bobs. Inoubliablement rustique. Que de beaux chapeaux pour compléter notre uniforme d´écolier !

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L´incontournable Casa de la Libertad, initialement construite par les Jésuites en 1630 pour devenir une université d´Amérique du Sud très réputée (université de Saint François Xavier). C´est ici que fût signé l´acte d´indépendance de l´Alto Perú (Bolivie) en 1825. Par la suite, siège du congrès jusqu´en 1898, le bâtiment abrite aujourd´hui un intéressant musée où nous rencontrons les portraits de tous les président(e) boliviens. La prof d’histoire nous apprend que la Bolivie fut le deuxième pays d’Amérique latine à élire une femme comme présidente : en 1979, Lidia Gueiler Tejada (après Isabel Martínez de Perón en Argentine).

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Indudablemente en este país cristiano visitamos las iglesias et vivimos la Semana Santa. Nous découvrons alors le sublime couvent de Santa Clara, havre de paix en plein cœur de la ville. Quelques bondieuseries, mais surtout des peintures surprenantes, en restauration, et un cloitre superbe ! Notre guide nous oriente par la suite au couvent San Felipe Neri. Le temps pour nous de trouver cette porte dérobée et nous découvrons un second sanctuaire…Le soleil se rapproche de la ligne d´horizon quand nous atteignons le toit du couvent qui nous offre une belle vue à 360 sur Sucre.

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Notre semaine sainte commence ce vendredi par le chemin de croix à travers les pins. Chaque station nous permet de réviser nos cours. Au sommet de la colline, nous nous environs d´effluves d´Eucalyptus, qui brûlent au pied du Christ. Non loin de là, une minorité ethnique célèbre sa messe. Nous continuons notre chemin et faisons la veillée pascale le samedi soir : l´énoncé du programme nous projetant une fin vers 2h du matin, nous faisons le mur directement après avoir allumé nos petites bougies !

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Cependant, comme de bons catholiques, nous voici le lendemain à la messe de Pâques, dans une église bondée. L´ambiance est à la fête, nous nous promenons en ville et rentrons déguster nos chocolats, qui sans valoir un bon chocolat français, apaisent nos envies : et précisons que le chocolat à la dulce de leche se défendait ! :)

Tiempo del pasado durante la segunda semana de clases: enfin, nous passons la deuxième et apprenons le passé en espagnol. Enfin… 1 passé, le plus usité. Que de verbes irréguliers ! :) Il y a des bons élèves, il y en a de moins bons. Il y en a qui apprennent. Il y en a qui font la fête. Et puis, il y a quelques pénibles (qui disent « moi, moi, moi »…). Même à 30 ans, on ne peut pas être copains avec tous ces collègues de classe ! :)

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A veces tenemos tiempo de viajar en el campo: ainsi, non loin de la ville, nous restons dubitatifs devant ce gisement paléontologique d´empreintes de dinosaures à la carrière Fancesa. Certes instructif, datant de 68 millions d´années. Certes nous révisons notre échelle des temps géologiques et nous nous remémorons  que la crise Crétacé-Tertiaire (KT) aura eu raison de ces gigantesques reptiles du Mésozoïque. Certes nous différencions à nouveau le Tyrannosaure Rex, l´Anchicératops ou le Sauroposéidon…mais, les empreintes…il est très difficile de les observer en étant parqué à 300 mètres du mur vertical (redressé par un plissement géologique) !
Pour autant, nous retrouvons nos âmes d´enfants, en nous baladant à travers les répliques, durant la classe science naturelle ! :)

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Une autre fois, nous voyageons jusqu´à Tarabuco où, le dimanche, tient place un marché artisanal coloré: tissages, laine d’Alpaca et souvenirs à gogo. Nous craquons pour quelques produits et arpentons les petites rues pavées.
Aujourd´hui, les pulls boliviens n´ont plus de secrets pour nous : après plusieurs cours dispensés à l´aide de posters éminemment scientifiques, nous pouvons distinguer la laine d´Alpaca, de baby Alpaca (première tonte de l´animal – à l´âge adulte – qui donne une laine plus douce encore), du dispendieux  vicuña (genre 1000 euros le pull- prix local !). Notre argent de poche hebdomadaire ne nous permet pas de folies de ce genre ! :)

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Lección siguiente: el “Hace impersonal”. Hace diez meses viajamos. Et il arrive un moment où nous devons passer notre trentaine! Moment fatidique. Mémorable. ¡Feliz cumpleaños Romain! Nous débutons notre soirée en terrasse de l´hôtel où nous pratiquons notre nouvel espagnol avec des argentins et Uruguayens. Une petite révision d´anglais avec 2 jeunes allemands, et nous voilà partis Romain et moi dans les rues de Sucre, un vendredi saint, à la recherche d´une ambiance, dans un pays où on ne vend pas d´alcool en ce jour… Mission difficile. Mais pourtant remplie ! Nous trouvons un mescla (mélange) boliviens-gringos accueillant. Nous dégustons de nombreuses bières. Le retour fut bancal. Je signe l´arrêt de mort de mon jean (exécution prévue aux US, ici, c´est interdit).

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Entonces fue una aventura muy agradable en esta ciudad. Un bon choix de ville pour s´arrêter un moment, se fondre dans le paysage. Une intégration facile avec la population, surtout en parlant un peu mieux espagnol. Les écoles sont nombreuses, et les prix très avantageux : nous avons payé environ 3 euros l´heure de cours! Nous avons privilegié un retour au quotidien, faisant ainsi l´impasse sur Santa Cruz et la découverte de la jungle, mais aucun regret!

Sucre. Une belle pause. Mais Sucre, c´est aussi une fin noire, triste et affligeante. Un coup dur.
L´angine ne me laisse que peu de chances. Le voleur du terminal de bus non plus. Nous sommes en transit pour La Paz, quand l´affaire se produit. Nous sommes délestés de notre seul sac « précieux », nous nous sentons démunis. C´est dans cet état d´esprit que nous arrivons à La Paz, après une nuit glaciale dans un bus mal isolé. Les pertes sont lourdes, très lourdes. Toutes ces questions inutiles qui nous viennent à l´esprit. Pourquoi celui-ci. N´ai-je pas été assez sage cette année? Pourquoi je n´ai pas fait ci, fait ça. Pourquoi nous.
On nous a subtilisé toutes nos fournitures! Nos passeports, notre matériel informatique (d´où les complications pour publier les nouveaux articles…), et nos photos. De nombreuses photos…

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Bueno. Estamos en La Paz, la capital económica y administrativa de Bolivia. Ce qui nous permet d´entreprendre toutes les démarches nécessaires. En effet, profitant du lent déclin des mines d´argent de Potosi, les riches commerçants de la région de La Paz,  développant l´exploitation minière d´étain à Oruro, protestent à la fin du XIX siècle afin de déplacer le pôle économique majeur. Obtenant gain de cause, les pouvoirs législatifs et exécutifs sont transférés à La Paz, tandis que le pouvoir juridique est historiquement conservé à Sucre. Pour faire plaisir à la maitresse, nous avons recherché la définition d´une capitale…ben…ce n´est pas si limpide…

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Nous jouons au ping-pong mais aussi à la marelle pendant la recréation : notre petit caillou passe de cases en cases entre ambassades (France, US), consulats, police touristique, Internet Café, immigration, photographes. Les paperasses s´entassent. Un micro (petit bus) par ci, un colectivo (camion 12 places faisant taxi) par là. Nous circulons. Nous sautons partout. Les jours passent. Nous sommes bloqués sur La Paz, en attente de rendez-vous.

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Faute de formulaire E111, nous manquons le voyage scolaire tant rêvé sur Huayana Potosi, pic à 6000 m…
En revanche nous visitons la ville !

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La charmante rue des musées où nous visitons : le Museo Costumbrista Juan de Vargas dont l´objectif principal n´a pu être déterminé malgré une analyse minutieuse du texte, le Museo Litoral Boliviano qui retrace les évènements de la célèbre guerre du Pacifique (entre 1879 et 1884, le Chili, le Pérou et la Bolivie s´affrontent : la Bolivie perd son accès à la mer, le Chili gagne encore du terrain sur le Pérou), le Museo Metales Preciosos (un musée coffre fort surprenant) et le Museo Casa de Pedro D. Murillo (premier patriote à avoir prononcé le mot indépendance et défié les espagnols : pour son impertinence, il sera pendu, mais ses derniers mots seront :
« Compatriotas, yo muero, pero la tea que dejo encendida nadie la podrá apagar, ¡viva la libertad! »).
15 ans plus tard, le 6 août 1825, la Bolivie est le dernier pays d´Amérique du Sud à obtenir son indépendance.

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Oímos historias extrañas sobre el mercado de las brujas: dans ce marché aux sorcières, que nous visitons avec le Free Tour de la ville, nous découvrons en effet d´innombrables grigris, des offrandes, des poudres enchanteresses (pour provoquer le coup de foudre, redresser Paul, ou soigner vos petits maux), et les fœtus de lama qui, quant à eux, permettent de remplacer les sacrifices humains et sont enterrés sous toute nouvelle construction.
Pour continuer à effrayer les enfants, on nous raconte la prison de San Pedro…en fait, un village-prison ou il n´y a aucun gardien à l´intérieur : ils se contentent de surveiller les accès. Ici, les prisonniers se sont donc organisés : épicerie, dentiste, restaurants, tout est à disposition. Les détenus vivent parfois en famille car, au vue du montant du loyer, les familles ne peuvent pas assumer une double habitation. Ils attendent ici leur jugement, pendant 3 à 5 ans : si le détenu est déclaré innocent, il peut partir, enfin. S’il est déclaré coupable, il doit purger sa peine : les compteurs repartent à zéro bien sûr !

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La Paz es la ciudad de los mercados coloreados y numerosos también: les vendeurs sont partout, dans toutes les rues. Les marchés artisanaux, le marché central (à ne pas confondre avec un parking souterrain), les marchés de légumes, les marchés de fringues, etc.
C´est dans ces petits stands de rue que nous rencontrons vraiment les cholitas (et leurs enfants, qui trainent dans leur pied le nez plein de mouchou): ces boliviennes de la génération précédente, vêtues d´habits traditionnels et de leur couvre-chef. La jupe plissée, le chemisier et le châle. En option, le tablier. Les deux nattes sont obligatoires et reliées par un pompon ! Elles portent une attention toute particulière à empiler les jupons, se créant ainsi une taille imposante, signe de fertilité ! Dotée d´une force incroyable, elles remontent les pentes de La Paz (juchée entre 3400 et 4000 m d´altitude) bien plus vite que nous, tout en transportant dans leur agoyau multicolore, 10 kilos de pommes de terre et souvent un enfant. Pendant leur temps libre, elles pratiquent aussi le catch ! Si ! :)

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Le tour de ville se termine au dernier étage, en travaux, de l´hôtel Président *****. La vue aussi est 5 étoiles ici !

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Iglesias, iglesias, iglesias: je ne vous parle pas de Julio ici, mais à nouveau des églises, qui poussent comme des champignons en Amérique du Sud: nous retiendrons la basilique de San Francisco du XVI et XVII siècle, de style baroque, sur la place du même nom. Les miroirs malicieusement placés par les espagnols dans le chœur permettait d´assoir la religion chrétienne et de convertir les indigènes, découvrant le reflet de leur âme pour la première fois : c´était forcement l´œuvre de Dieu, nan ?
La béatification du pape San Juan Pablo II et de San Juan XXIII à la cathédrale de La Paz me réchauffe le cœur, à défaut d´être toujours malade et d´avoir froid. Une petite prière pour la suite du voyage nous remet dans les rails. L´église est bondée, la célébration se fait en grandes pompes ! 1 évêque, 4 archevêques, 50 prêtres, 50 enfants de cœur : tout ce beau monde en direct à la télé !

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Visitamos la ciudad de El Alto cerca de La Paz. Nous choisissons le jour du 1er mai, le défilé est interminable. Les cholitas sont habillées de milles feux pour l´occasion. Les fanfares animent les rues et les bloqueos (embouteillages) sont… bloquants. La course d´orientation commence ! Par chance, le téléphérique (ligne rouge menant droit à notre objectif) fonctionne ce jour-là, gratuitement, pour permettre aux boliviens de se familiariser avec l´engin (période de test apparemment nécessaire, vu les regards excités mais apeurés que nous croisons). En revanche, une fois arrivés, nous apprenons que le manège ne s´arrête pas : il nous est interdit de descendre ! :) Retour à la case départ. Nous sautons donc dans un colectivo et découvrons enfin El Alto : son immense marché. Si immense que nous ne trouvons pas le rayon informatique : dommage, on aurait peut être pu racheter notre ordinateur et nos disques durs pour un prix dérisoire…
Les rues ne désemplissent pas, nous bousculons tels les locaux et parvenons à rejoindre nos quartiers.

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Ignorando nuestras preocupaciones desvalijamos las tiendas de recuerdos y de especialidades locales. Achats de petits souvenirs (à quoi pourra donc ressembler notre prochain chez nous… Hétéroclite, très certainement ! :) ), acquisition d´une veste de copie Northface pour Romain présentant une qualité intéressante, d´un sac style bolivien pour moi. Pour se consoler, nous nous rabattons sur les délicieuses petites madeleines d´El Alto, sur les jus pressés frais du marché, sur les salteñas (beignets fourrés épicés) qui emplissent les rues. Nous nous trouvons un petit plaisir simple : aller au cinéma. Les animaux de l´arche de Noé se déclinent en espagnol sans sous-titres. Mais pour 4.5 euros les deux places, on ne va pas cracher dans la mer. Quand les eaux se retirent enfin, notre situation administrative se simplifie !

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Efectivamente, nosotros estuvimos sorprendidos por la rapidez de la embajada americana. Que de réactivité!
Délestés de nos passeports biométriques, il nous fallait refaire un visa américain, l´ESTA ne fonctionnant plus. Alors, un rendez- vous fut pris pour remettre nos passeports provisoires à l´ambassade pour 2 a 4 semaines (oui, le temps de tamponner…) moyennant la modique somme de 2*160 dollars.
A notre grande surprise, la souplesse du guichetier nous permet de récupérer nos papiers en 24h ! :)

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Nuestras sorpresas próximas se hicieron en los alrededores de La Paz: à seulement 10 km d´ici, nous partons découvrir les impressionnantes formations géologiques de la vallée de la lune, à Mallasa, où l´érosion différentielle a sculpté la pierre en cheminées de fée. Nous marchons dans ce désert rocheux et profitons d´une belle vue sur la vallée en contrebas. Le rocher du diable nous domine de sa pierre rouge.

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Romain s´essaye sur la route des Yungas : la route la plus dangereuse au monde, pour rejoindre Coroico. Avant sa fermeture, cette route engloutissait entre 200 à 300 âmes par an! Aujourd´hui, elle se descend en VTT. De part mes faiblesses du moment, je ne participe pas, mais le regrette un peu au retour de Romain : la route n´est pas si étroite, la pente n´est pas si forte. Et le moment passé en compagnie des guides locaux fut mémorable ! :)

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Nosotros casi estamos al fin de nuestra aventura en la capital. Notre analyse géographique et socioculturelle de la ville nous fait dire que cette capitale est très typique, à l´image de son pays. Elle présente une identité fortement marquée : la tradition se mêle à la modernité, mais la nouvelle génération promeut son identité bolivienne.  Tout ceci va dans le sens du chef du gouvernement bolivien…

Entonces ustedes necesitan algunas informaciones sobre el presidente boliviano: Evo Morales. Son portrait s´affiche partout en ville. Il semble populaire. Pourtant assez controversé. Premier président d´origine amérindienne, il axe sa politique sur la protection des minorités indigènes et rebaptise la Bolivie par le nom Etat Plurinational de Bolivie. Le drapeau est dorénavant double. Il investit avec ferveur dans les campagnes afin de réduire les écarts de niveaux de vie. D´un autre coté, son manque d´éducation résulte en quelques mots très maladroits : lors d´un voyage en Europe, comparant sa densité de populaion à celle de l´Allemagne, il conseillât publiquement aux jeunes filles d´enfanter, et pour se faire, de ne pas utiliser de préservatifs. Il tente d´ouvrir les frontières au dangereux marché de la coca (qu´il mâche hardi petit), demandant a Sean Penn d´etre l´ambassadeur de la célèbre feuille. Récemment, il s´engage dans une équipe professionnelle de football…?
Ayant modifié la constitution à son avantage, détournant l´interdiction du cumul des mandats, il se représentera une nouvelle fois fin 2014 pour l´élection présidentielle. Où donc est l´opposition dans cette douce dictature ?

Somos seducidos por este país mágico y barato. Apprendre l´espagnol nous a aussi rendu la vie quotidienne plus facile. Les excursions sont très abordables et il est alors facile de vivre des aventures variées. Faut-il encore pouvoir supporter l´altitude, qui ne laisse que peu de repis au voyageur! Nous voila bien acclimatés pour la suite de notre voyage dans le haut Pérou. Par ailleurs, l´Amazonie reste dans un coin de notre tete pour une prochaine expédition.

Munis de nos passeports et de nos visas, nous pouvons donc quitter la Bolivie et continuer notre voyage vers le Pérou avec Audrey et Mélanie qui viennent de nous rejoindre (elles ont du faire un petit crochet imprévu par La Paz, que de surprises!) :)

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