Where is my mind ? – 5

Nous voilà aujourd’hui à 11 mois de voyage. Where is our mind ? At 4750m above sealevel ! :)

Dans notre dernier post, l’envie de se poser et de se reposer s’opposait à l’envie de vivre le voyage de façon plus désaxée, avec un peu plus de folies ! Nous sommes parvenus à réaliser cette combinaison…

Nous sommes partis à l’aventure pendant quelques temps, avons laissé le voyage nous guider…  Ces péripéties en autostop resteront un superbe souvenir de voyage. Ne pas avoir les rennes, et se laisser porter au fil des voitures, est une autre façon de voyager, qui, si elle est plus fatigante, permet d’appréhender différemment le temps et les découvertes. Nous étions surpris et fiers de parvenir à destination. Nous étions parfois inquiets, mais libres.

Au cours du 10ème mois, nous avons vécu une autre étape importante de notre voyage : nous ressentions le besoin de nous arrêter un petit moment et de rétablir quelques actions quotidiennes. Voilà qui fut réalisé dans cette jolie ville de Sucre.  Nous avons fort apprécié ce moment, de plus que nous apprenions en même temps la langue, permettant ainsi une meilleure intégration.  Ici, nous étions dans un cocon, rassurant.

Cependant, tout ceci est bien étrange : pendant que vous rêvez de vous évader de votre quotidien, de prendre des vacances et de voyager. Nous pensons à retrouver un quotidien, nous installer quelque part, nous stabiliser. Nous rêvons de notre retour, mais ce retour sera-t-il si facile ? Ne rêverons-nous pas de repartir alors ?
Il est certain que nous ne fermons la porte à aucun nouveau voyage, mais, nous voilà trentenaires. On embraye, on passe la seconde : établissons-nous.

Je suis donc en recherche d’emploi. Cet emploi conditionne la réussite de mon retour. Parfois, j’hésite à me laisser du temps, à aller traire des chèvres dans le Larzac, faire la cueillette, ou les vendanges avant de reprendre…d’un autre côté, j’aimerais être plus efficace. Je ne demande pas grand-chose : un boulot intéressant et un salaire de prince :) Me voilà donc, à mes heures perdues, à errer sur le web…

Quand je ne perds pas mes heures, je continue de découvrir le monde. Et, ce monde, toujours il nous étonne ! Nous rencontrons parfois des voyageurs un peu critiques : ils n’ont pas apprécié telle activité, ou telle ville ne les a pas enthousiasmés. Pour nous, il y a au contraire toujours un point positif dans la différence. Nous ne sommes pas juges. Nous sommes comme des spectateurs, des apprentis.

Après quelques moments difficiles, nous repartons à 200 à l’heure, afin de profiter des 4 semaines restantes ! Oui. A 200 à l’heure.
Certains disent vouloir voyager lentement, prendre le temps. Rester plusieurs mois dans un même pays pour mieux rencontrer la population. Cependant, pour ma part, voyager, c’est par définition sillonner du pays ! Bouger.  Voir plein de paysages, rencontrer plein de gens, comprendre plein de cultures. Voyager est différent de « vivre à l’étranger pour quelques mois ». Si certains nous « reprochent » de voyager trop vite, pour moi, nous sommes à la vitesse idéale : nous dévorons le monde comme il le mérite ! :)

C’est ainsi que nous nous retrouvons à gravir les montagnes enneigées de la cordillère blanche, à attraper des sommets vertigineux pour la première fois de notre vie, avant de retrouver de douces températures équatoriales…

Et avant de vous retrouver, tous en pleine forme (!) dans 4 petites semaines…nous avons hâte ! :)

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