Migration au bout du monde

Notre embarcation suit son cours…

Depuis les hauts plateaux brésiliens où la rivière Parana (rio Parana) prend sa source, nous avons vogué, franchi les périlleuses chutes d’Iguaçu (article Samba brasileiro) ; après la traversée de l’immense retenue d’Itaipu, qui calme les ardeurs de la rivière, nous descendons tranquillement le long de la frontière entre l’Argentine et le Paraguay, où nous nous faisons escale à Encarnacion (article A l’ombre des missions jésuites) dont les bas quartiers, pauvres, furent définitivement inondés lors de la mise en place du barrage de Yacyreta (que nous n’aurons pas la chance de visiter).

En avant, matelots ! Suivons le cours du rio Parana jusqu’à nous fondre dans l’océan atlantique, via cette grande embouchure de la rivière d’argent (rio de la Plata) proche de Buenos Aires et découvrons l’Argentine ! Les premiers colons espéraient trouver ici l’or et l’argent tant convoités.

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Nous entrons à nouveau dans ce beau pays, par Posadas. Pour descendre le cours de la rivière vers Santa Fe, notre « cabine » est spacieuse : sièges moelleux, larges, inclinables à 120 degrés, couverture et oreiller fournis. Nous faisons quelques courses alimentaires avant de partir. Mal nous en a pris, car un repas chaud nous est servi par l’équipage. De même qu’une petite sucrerie avec une coupe de champagne ! … dont je ne profiterai pas, car la douce houle a déjà eu raison de moi…

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La ville de Santa Fe se trouve dans la vallée alluviale de rio Parana, sur les rives de rio Salado, et en bordure de la lagune Setubal. Nous remontons un peu le courant pour découvrir cette ville coloniale et sa jumelle, de l’autre côté du pont, Parana. Le plan de ces deux villes est caractéristique : les blocs sont dessinés par des rues parallèles ou perpendiculaires ! Les places sont carrées.

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En escale ici pour quelques jours, nous recherchons un lieu pour dormir… nous trouvons un hôtel, aussi défraîchi que charmant : hauteur sous plafond, belles menuiseries, ciel en briques, poutres. Un étage entier nous est dédié !

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Nous, moussaillons, découvrons la charmante ville de Parana en excursion à la journée : grand place, maisons coloniales, musée artisanal (ou boutique ?), musée de la vieille ville (avec visite guidée et privative dans cette langue étrange qu’emploie la population locale – bon entraînement ! :) ), musée historique (en 30 minutes chrono avant fermeture intempestive à 12h), bibliothèque authentique, etc.

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Santa Fe nous semble similaire, en plus grand, un peu moins charmant. Bâtiments coloniaux, rues piétonnes, grandes places carrées, collège jésuite et églises. Le couvent. Fermé.

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Il faut préciser qu’à notre arrivée en ces terres, la torpeur s’est emparée de nous lors de notre première visite du bourg : rien. Pas une âme. Devant chaque administration, chaque musée, chaque magasin, nous trouvons porte close. Même la plupart des restaurants. Les 500 000 habitants de cette ville nous semblent avoir disparu ! Puis, en y regardant bien…les voilà ! Qui font la sieste, à l’ombre dans leur maison, dans leur voiture climatisée, au pied des arbres, etc. ! N’espérons dorénavant plus nous activer entre 13 et 17h…

Santa Fe, c’est aussi :

–          Pour le week end, nous trouvons une colloc qui nous accueille en couchsurfing, nous changeons donc d’habitation ! En chemin pour rejoindre le petit appartement, nous visitons la brasserie locale : bières offertes à la sortie ! :)

La collocation est tres accueillante, la porte est toujours ouverte, et c’est un va et vient incessant de jeunes, qui passent, repassent, dire bonjour, boire le maté, réviser pour les exams, jouer de la guitare ou prendre l’apéro et manger avec nous. Super sympa ! Facu est par ailleurs en formation pour devenir cuisinier… :) Nous partageons de beaux moments, des contes de voyages, des anecdotes, des recettes, des musiques, etc !

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–          Le bord de rivière, la plage, de jour comme de nuit. Kitesurfing, pique-nique, foot, jeux avec le chien de la colloc trop gentil ! (même si il était un peu collant avec moi !!) :)

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Nous reprenons notre route en direction de Rosario, important port fluvial de la rivière Parana. Nous découvrons ici le monumento nacional a la bandera (soldat inconnu), la place centrale, les rues piétonnes, l’ancienne minoterie devenue musée d’art moderne (où nous ne comprenons pas grand-chose : un pull troué, un papillon desséché, un livre posé, une ombre projetée, ok.), les rives, les marchés artisanaux, le grand boulevard, le lac, etc.

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Nous apprenons que Santa Fe est la seule province d’Argentine dotée de son ministère de la culture (avec une ministre dynamique, elle-même artiste) et c’est par un pur hasard que nous découvrons la plataforma Lavanden : nous rencontrons une employée de ministère parlant français qui nous raconte un peu la vie culturelle ici et nous profitons de toutes les petites salles de loisir, cachées dans les murs : sieste sur un immense matelas avec oreillers diffusant de la musique, bibliothèque, salle de jeux avec puzzle, manège, ping-pong/jeu de boules/babyfoot, etc. !

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Notre excursion sur l’île est ajournée, faute d’embarcation ! Dommage… sous la pluie, nous errons dans Rosario, qui n’a plus grand-chose à nous offrir… nous profitons d’un petit cinéma et buvons des choppes de bière au kiosk du coin !

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Nous levons l’ancre le soir même, et voyageons de nuit jusqu’en Uruguay (voir article A-musée-vous sous la pluie d’Uruguay) !

Après avoir essuyé les tempêtes d’Uruguay, le rio Parana nous emmène maintenant à Buenos Aires, où il se jette dans l’océan ! Nous prenons le bateau, toutes voiles déployées, pour atteindre la capitale ! Nous retrouvons ici le soleil et des températures proches de 35 degrés.

Nous prenons nos quartiers pour une petite semaine à l’hostel Lime House, fort sympathique, dans le centre.

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Avant le 17ème siècle, Buenos aires, cité la plus australe d’Amérique, était boudée des échanges commerciaux. Mais, c’était sans compter sur les européens, qui, souhaitant éviter les taxes importantes imposées à Lima, développèrent un port fluvial stratégique, exempt de restrictions commerciales. Le delta devint alors très convoité.

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Buenos aires ressemble à nos capitales européennes. Grande, vivante, historique. Cathédrale primada, place du 25 mai (indépendance de l’Argentine le 25 mai 1810), Casa Rosada ou maison du gouvernement, place de l’assemblée nationale, les bords du canal, le pont.

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L’anecdote du jour : nous visitons la maison du gouvernement, gratuitement, par petit groupe. La visite est en anglais (euh…presque) et en espagnol. Nous découvrons les salles de conférences, les bureaux et les salles d’exposition où figurent les portraits des personnages politiques majeurs de l’Argentine ou quelques célébrités marquantes.

C’est dans la salle de conférence, où le gouverneur tient ses allocutions télévisuelles que l’action se passe… nos déplacements sont organisés de façon précise : à la file indienne, sur le tapis central (afin de ne pas abimer le beau parquet). Mais tout à coup, un membre du groupe s’assoit sur une chaise de conférence et… se soulage, là, dans son pantalon ! Une fois fini, il reprend sa place dans la file, le froc souillé ; la guide n’a rien vu, nous continuons notre visite. Le choc.

Conclusion de l’affaire : nous avons beaucoup rit en évitant le personnage au maximum et nous hésitons encore sur l’explication : soit il lui manquait une case et c’était un acte manqué, soit il était révolté et c’était un acte terroriste !? :)

La guide termine la visite, nous remercie et dit : « mon anglais n’est pas très bon, mais c’est comme ça. Il est ce qu’il est ». Ok.

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Nous avons arpenté les différents quartiers de la capitale et beaucoup marché (nous avons parfois pris le bus ou le métro, à 30 centimes le ticket, pourquoi s’en priver ?) :

–          la Boca, son stade mythique, ses maisons colorées, sa ligne de chemin de fer désaffectée, ses ponts de fer. Quartier hélas baigné par le tourisme, les boutiques de souvenirs et les faux danseurs de tango prêts à poser pour les photos ! La Boca, c’est aussi le coté moins touristique, plus pauvre, avec ces petites maisons de taule.

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–          la rue Defensa et son marché artisanal du dimanche soir, les danseurs de tango de la place Dorrego qui dansent tous les soirs, et la petite Mafalda qui nous attendait sur son banc. Les rues piétonnes. Le quartier de San Telmo, la plus étroite maison de la capitale.

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–          Le quartier de Recoleta, et son célèbre cimetière, qui n’a rien à envier au Père Lachaise, son église, sa belle fleur argentée.

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–          Les gares routières et ferroviaires de Retiro,  les boutiques de créateurs, les magasins de cuir, les discothèques et l’ambiance by night du quartier de Palermo : les parcs et le jardin botanique.

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Buenos Aires, c’est aussi quelques musées intéressants : le musée des beaux-arts où se côtoient les grands noms français, italiens, argentins : Monet, Picasso, Degas, Rodin, Van Gogh, Enrique Alonso, Lopez (argentins), et j’en passe ! Belle collection !

Le musée d’art moderne : les œuvres sont plus ou moins explicites. Mais à mon plus grand plaisir, les matières changent, les obsessions sont insolites, les concepts sont farfelus, les œuvres sont mobiles, parfois animées. J’aime les idées. L’exposition de Liliana Porter, qui joue sur les proportions (de tous petits bonhommes de plâtre entreprennent des travaux de taille gigantesque – comme enrouler un vrai filet de pêche) nous plait particulièrement.

Dans la même idée, mais avec des œuvres récentes de 2012-2013, nous visitons le Palais de Glace, où la porcelaine est à l’honneur. J’y passerai des heures, pourtant on nous pousse vers la sortie, car il est déjà 20h… :)

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Nous retiendrons aussi le musée historique, surtout pour le bâtiment en lui-même et le musée Evita : pendant notre séjour ici, nous apprenons beaucoup sur Eva Peron, cette femme si belle, si énergique, adorée des argentins, qui pendant les quelques années de sa courte vie (1919-1952), aux côtés du général Peron, a entreprit de nombreuses actions pour le peuple : accès au logement, création d’écoles, d’orphelinats, de maisons de retraite. Droit de vote des femmes, salaires, pouvoir d’achat, accès aux soins medicaux. Etc. Elle décède d’un cancer, le pays est en deuil ; après de nombreux voyages post-mortem, la voilà qui repose enfin en paix sous son nom de jeune fille (Duarte) au cimetière Recoleta.

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Nous lisons aussi l’histoire politique du pays : après le couple Peron, l’Argentine s’oublie, maltraitée par des politiciens incompétents ou corrompus. Puis, le pays, sous contrôle militaire, n’est que protestation, révolution, chaos. De 76 a 83, la Guerra Sucia (guerre sale) fera de nombreux disparus. Les mères de la place de Mai manifesteront tous les jours pendant des années pour que justice soit rendue. En 1989, Menem aligne le peso sur le dollar américain, créant un semblant de stabilité, mais l’Argentine subit une crise économique énorme en 2002. El governor Nestor Kirchner, élu en 2003 après de nombreux présidents par intérim, tente de redresser la barre. Aujourd’hui, la situation est toujours instable et la présidente actuelle Cristina Krichner semble s’effacer…

Nous croisons sur notre route l’Expédition Végétale, sorte de spectacle de rue. Groupe français.

L’équipe, constituée de « scientifiques », de « mécanos » et d’ « écologues » vole de ville en ville afin de promouvoir les énergies vertes. Leur engin pèse près de 4 tonnes et se déplace grâce à l’énergie fournie par les plantes…  il paraitrait que le voyage Paris-Buenos Aires  dure 2 mois et demi… Ils volent à une altitude de 500m… ils parlent avec un tel aplomb que le public reste subjugué. Et crédule. :)

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L’institut français nous offre cette fois-ci une projection en plein air : Comme les autres, un joli film dans lequel un couple homosexuel désire avoir un enfant. Ils sont aidés par une argentine.

Nous profitons de la ville pour me trouver une veste en cuir (pas si facile !), pour déambuler dans les rues piétonnes, acheter une nouvelle paire de chaussures (hélas, une en 37 et une en 36…pas facile…), déjeuner au supermarché (certes, pas romantique, mais hyper-pratique : les salades sont pas chères !), arpenter les stations de bus et de train pour la suite du voyage, etc.

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Nous quittons le parana, qui s’est perdu dans l’océan et prenons le train pour rejoindre Bahia Blanca. Une aventure en soi.

En Argentine, les lignes encore en fonctionnement sont plutôt rares…

Nous payons quelques 190 pesos pour 15 heures de train, N’ayant plus de places couchette, nous sommes en classe populaire, sur des banquettes. De ce qu’on lit sur internet, elles sont larges,  accueillent minimum 3 personnes et sont en bois. Le voyage de nuit s’annonce folklorique !

Finalement, nous prenons nos quartiers dans un vieux train, mais sur une banquette double et légèrement molletonnée : un peu comme le RER parisien finalement ! :) La nuit fut tout de même sportive : mécanique usée, roulis du train, enfants sauvages, et… et…le froid ! Très très froid !

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Nous passons la journée à Bahia Blanca avant de prendre le bus du soir pour le sud. La ville est plutôt quelconque. Nous passons notre journée au parc, et prenons un bus de nuit pour descendre à Puerto Madryn. Nous dormons presque bien, en comparaison !

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Arrivés en milieu de journée, nous nous baladons dans la ville, sur le bord de l’océan, et pataugeons dans les algues (beurk !). Le lendemain, nous louons deux mountain bikes, et avalons les km sur une route poussiéreuse en plein soleil, comme au milieu d’un désert aride, mais avec un bel océan à portée de main et un vent marin frais ! Pratiquement personne. La nature pour nous, nous partons à la rencontre de notre première colonie de lions de mer. Nous les observons. Longtemps.

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Nous rencontrons à l’auberge Isabelle et Patrice qui nous proposent de partir ensemble, en excursion sur la péninsule Valdes. Notre réservation de voiture étant tombée à l’eau, nous sommes ravis de pouvoir visiter le site à notre rythme, sans tour guidé (et en partageant les frais, les excursions étant hors de prix dans le secteur !). Isabelle, s’entendant à merveille avec le loueur-écologue-amoureux des oiseaux, nous trouve un véhicule de qualité (pas si facile dans le coin), bon marché, et pour une durée extrapolée ! Nous partons à la découverte de la péninsule, nous arrêtons pour observer les animaux terrestres : guanaco (sorte de lama), zorro gris (sorte de renard), mara (sorte de lièvre), piche (sorte de ?), etc.

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Nous manquons l’apéro à Puerto Pyramides, dans l’espoir de voir des flamants roses dans les salines (-40m sous le niveau de la mer). Hélas, la nuit nous rattrape ; nous trouvons une plage pour faire du camping sauvage, montons nos tentes dans l’obscurité, partageons un bon repas et allons nous coucher, bercés par le doux son de l’océan.

Levés avec le soleil, réveillés par les mouettes, après une excellente nuit ! Nous profitons de l’endroit, prenons des photos, déjeunons et partons sur les routes – routes quelque peu inconfortables, cabossées et poussiéreuses-. La journée sera consacrée aux animaux marins : lions de mer, éléphants de mer, pingouins. Hélas, pas d’orques à l’horizon…elles ont pourtant été aperçues il y a quelques jours !! Nous passons de très bons moments, dans des paysages magnifiques et rentrons. Nos routes se séparent ici.

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Pour nous, le voyage continue vers le sud…

Pas si simplement.

Nous partons tôt pour Rawson, avec l’objectif de faire une excursion en pleine mer pour voir les toninas, dauphins noirs et blancs de Patagonie : c’était sans compter sur la lenteur des 3 bus que nous devons prendre pour rejoindre le port en question. Nous échouons à Playa Union pour quelques heures, où Romain se console avec son chien, pendant que j’écris. Pas désagréable certes, mais pas de dauphins !

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Nous rejoignons Trelew, pour prendre un bus pour Comodoro Rodavaria. Le bus ayant 2 heures de retard, nous ratons notre correspondance à C. Rodavaria pour Rio Gallegos. Nous ne sommes pas très bien accueillis : l’employée parle vite et fort, s’agace quand on lui demande de parler plus lentement, nous rejette la faute. Bref. Tout le monde est un peu stressé.  Elle se détend enfin quand elle comprend que nous sommes en transfert, et que le bus précédent nous a mis en défaut, et nous trouve un taxi. Nous rattrapons notre bus, qui nous attend non loin d’ici. L’affaire nous coute quelques pesos. Nous sommes soulagés d’être dans le bus, nous y passerons la nuit !

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A peine 30 minutes plus tard, le bus s’arrête. Embouteillage ? Pas vraiment : les argentins sont mécontents et le font savoir en bloquant la route 3, la seule route vers le sud. La crise économique est bien là. Nous attendons, calmement, sans bouger d’un centimètre, pendant 2h…

Arrivés à Rio Gallegos en retard, évidemment. Nous manquons la correspondance suivante : en revanche, comme tout le bus semble concerné, nous ne sommes pas inquiets. Deux heures plus tard, nous embarquons en effet dans un bus, direction Ushuaia ! Avec deux chauffeurs super sympas !

Bon, ils nous offrent un café, bavardent, rigolent…on part 1 heure plus tard…enfin !

Après un passage de frontière désastreux qui nous prendra 3 heures, un trajet en ferry très encombré (nous l’attendrons pendant 2 heures), un nouveau passage de frontière (pour revenir en Argentine), un changement de bus supplémentaire à Rio Grande en pleine nuit, nous arrivons à Ushuaia, à 4h du matin, avec 9 heures de retard.

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Y’a pas à dire, le bout du monde, c’est loin ! :)

C’est ici que nous retrouverons Marion.

Cette première épopée en Argentine a été superbe, pleine de rencontres sympas. Puerto Madryn nous donne un avant-goût de nature, à nous les grands espaces dorénavant !

 

La vie en Argentine

La vie en Argentine, un peu en vrac, c’est :

–          Le rituel du maté (moins à Buenos Aires). Les argentins partagent le maté (sorte de thé amer) ensemble à longueur de journée avec un thermos, un bobino et une paille en commun. Nous aimons le principe et nous équipons nous aussi ! :)

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–          La bière au litre dans les kiosk : les kiosk sont là pour dépanner, très souvent ouverts, même tard dans la nuit. La bière est fraîche et bon marché.

–          Les ventes dans le métro (comme dans les bus au Paraguay) : crayons de couleur, brosses à dent, ou pâte pour les aigreurs d’estomac ! Tout, tout, tout. Et les gens achètent.

–          La journée est rythmée par la sieste, qui, dans de nombreuses villes, implique la fermeture de tous les magasins entre 13 et 17h environ. Les consommateurs repeuplent les rues piétonnes jusqu’à la nuit, dînent vers 22h. Sur Buenos Aires, les jeunes ne débutent pas leur soirée avant 1h du matin ! Oui, oui. Autant dire que pour nous (vu notre grand âge !), c’est déjà la fin… :)

–          Dans les rues, notamment à Buenos Aires, nous entendons souvent « cambio, cambio ». Les argentins, face à la dévaluation faramineuse de leur monnaie, cherchent à échanger leur pesos en dollars. Ayant déjà perdu près d’un tiers de leurs économies, ils retirent l’argent des banques, et se font un matelas de dollars. De fait, les taux de conversion sont extrêmement intéressants pour le touriste !

En revanche, la flambée des prix est bien là, aussi pour les voyageurs. Ce n’est pas la première fois que nous nous rendons compte du phénomène : voyager 2 ans plus tôt nous aurait coûté bien moins cher !

Dans le même ordre d’idée, en Argentine, il est avantageux de payer en cash : les boutiques sont surtaxées avec la carte de crédit et le font savoir au consommateur. De plus, payer en carte prend environ 10 minutes, tellement les contrôles sont importants ! Il est donc possible de négocier quelques prix, en payant cash !

–          Nous essayons d’apprendre l’espagnol : on se débrouille pas trop mal avec les basiques…mais en Argentine les –ch –ch sont partout et perturbent la compréhension ! :) Nous prendrons quelques cours en Bolivie, où, parait-il, on parle un bel espagnol !

–          Les voyageurs israéliens sont insupportables. Sûrement parce qu’ils viennent d’accomplir leurs 2 ou 3 ans de service militaire obligatoire…mais quand même…

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